Qu’est-ce que le HHCPO ?
Le HHCPO, ou hexahydrocannabiphorol-O, est un cannabinoïde apparu récemment dans l’univers des molécules alternatives. Issu de transformations chimiques du THCP, il est plus précisément un dérivé du HHCP.
Cette molécule s’est fait connaître pour sa puissance. Comme le THC, elle agit sur les récepteurs du système endocannabinoïde, responsables des effets psychoactifs. De nombreux utilisateurs décrivaient le HHCPO comme offrant des effets plus intenses et plus durables que le THC classique.
Très vite, il a rencontré un certain succès auprès de ceux qui recherchaient une expérience marquée sans passer par le cannabis traditionnel. Mais cette popularité a été de courte durée : le HHCPO est aujourd’hui interdit en France et dans plusieurs pays européens. Son absence d’études sérieuses, ses effets encore mal connus et son profil toxicologique incertain ont conduit les autorités à le classer parmi les substances interdites.
En résumé, même si le HHCPO a suscité l’intérêt pour sa puissance et ses effets prolongés, il reste une molécule non conforme et illégale en France. Pour une expérience sécurisée et respectueuse de la réglementation, il est préférable de se tourner vers des cannabinoïdes légaux comme le CBD, le CBN ou encore le 10-OH-HHC, qui offrent des alternatives intéressantes sans sortir du cadre légal.
Quelle est la différence entre le CBD et le HHCPO ?
Pour mieux comprendre ce qui distingue ces deux molécules souvent comparées, voici un tableau clair qui met en évidence les principales différences entre le CBD, cannabinoïde naturel et légal, et le HHCPO, une molécule de synthèse aujourd’hui interdite en France.
Caractéristiques |
CBD |
HHCPO |
Origine |
Naturelle, extraite directement du chanvre |
Semi-synthétique, obtenu en laboratoire à partir de cannabinoïdes modifiés |
Effets psychoactifs |
Aucun, non euphorisant |
Très puissants, proches et parfois plus intenses que le THC |
Utilisation |
Relaxation, gestion du stress, anxiété, sommeil, propriétés anti-inflammatoires |
Recherche d’effets psychotropes similaires ou supérieurs au THC |
Légalité en France |
Légal si THC < 0,3 % |
Illégal depuis 2023, classé parmi les substances interdites |
Tolérance et sécurité |
Considéré comme sûr, bien documenté scientifiquement |
Peu étudié, profil toxicologique flou, effets à long terme incertains |
Expérience utilisateur |
Apaisante, sans modification de la conscience |
Euphorie, altération de la perception du temps, intensification des émotions |
Quels sont les effets du HHCPO ?
Les effets du HHCPO restent encore mal connus, faute d’études scientifiques solides. Néanmoins, d’après les témoignages d’utilisateurs et les premières observations, cette molécule est décrite comme provoquant une euphorie intense, associée à une relaxation physique et mentale profonde. La perception des sens peut être modifiée, avec une impression de flottement, une altération du temps et parfois une amplification des émotions.
Beaucoup parlent d’effets plus linéaires, perçu comme moins confus que celui du THC, mais généralement plus long dans la durée. Cependant, ces effets ne sont pas sans risques. À fortes doses, ou chez les personnes non habituées, le HHCPO peut rapidement devenir inconfortable : anxiété aiguë, palpitations, paranoïa ou encore somnolence excessive ont déjà été rapportées.
Autre point préoccupant : le HHCPO semble induire une tolérance rapide. Cela signifie que l’organisme s’habitue vite, poussant certains consommateurs à augmenter les doses pour retrouver les mêmes sensations — ce qui accroît le risque de dépendance psychologique et d’effets indésirables.
⚠️ Important : malgré ces retours d’expérience, il faut rappeler que le HHCPO est désormais interdit en France. Sa consommation, sa vente et sa détention sont illégales, et il est considéré comme un stupéfiant par la loi.
Le HHCPO est-il détectable au test salivaire ou urinaire ?
À ce jour, il n’existe aucun test conçu spécifiquement pour le HHCPO. Cependant, cela ne veut pas dire qu’il passe inaperçu lors d’un dépistage. Comme le HHCPO est un dérivé du HHCP, lui-même proche du THC, il se dégrade dans l’organisme en produisant des métabolites similaires. Ces traces peuvent être repérées par les tests urinaires classiques, qui ciblent la présence de cannabinoïdes et de dérivés du THC.
Pour les tests salivaires, utilisés notamment lors des contrôles routiers, la situation est encore plus claire : ils ne différencient pas le THC, le HHC ou le HHCPO. Autrement dit, une consommation de HHCPO a de grandes chances de conduire à un résultat positif, même plusieurs heures après la prise.
Cela représente un risque juridique et pénal important. En cas de test positif, les autorités peuvent assimiler cela à une conduite sous l’emprise de stupéfiants, avec toutes les sanctions que cela implique.
Le HHCPO est-il légal en France ?
Depuis le 3 juin 2024, le HHCPO est officiellement interdit en France. L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) l’a inscrit sur la liste des stupéfiants, au même titre que d’autres cannabinoïdes de synthèse jugés préoccupants. Cette décision fait suite à la montée en puissance de molécules psychoactives alternatives, dont les effets puissants et mal connus inquiètent les autorités sanitaires.
En clair, cette molécule est désormais considérée comme un stupéfiant, et son usage est passible des mêmes sanctions que celles appliquées pour les produits classés illégaux.
Quelle est la molécule alternative au HHCPO ?
Depuis l’interdiction du HHCPO, le marché des cannabinoïdes alternatifs cherche de nouvelles solutions pour répondre aux consommateurs en quête d’effets puissants. Parmi les pistes évoquées, on retrouve notamment le 10-OH-HHC, un métabolite du HHC.
En parallèle, d’autres cannabinoïdes légaux comme le CBN, le CBG ou encore certaines formes de CBD sont parfois proposés comme alternatives. Cependant, il est important de noter qu’ils ne reproduisent pas les mêmes effets psychoactifs que le HHCPO. Ces molécules misent plutôt sur des propriétés relaxantes, apaisantes ou régulatrices, sans provoquer l'effet recherché dans les cannabinoïdes de type THC ou HHCPO.